Les racines de l’estime de soi : apports de la théorie de l’attachement » La confiance et la valorisation de soi prend racine dans la façon dont les protecteurs de l’enfant lui ont apporté sécurité et encouragement dans son ouverture et son exploration au monde. Cet article de Nicole Guedeney dans la revue Devenir (2011), rappelle que la sécurité de l’exploration du petit enfant nécessite au préalable un soutien des figures d’attachement (les parents) en cas d’exposition à des situations stressantes. Cela suppose que les parents ou les figures auxquelles le bébé s’attache répondent à ses besoins de façon implicite, contiennent les émotions du petit qui va ainsi être reconnu.
Lorsque les parents sont présents aux émotions négatives de l’enfant en le sécurisant, les émotions ne sont pas menaçantes pour l’enfant et lui permettent de se faire entendre par les parents. Les parents dans ce cas régulent le stress de l’enfant.
Lorsque les parents ou les figures d’attachement ne répondent pas de manière adéquate aux émotions négatives du bébé, celui ci va créer avec ses seuls ressources des stratégies protectrices. Les émotions négatives son alors vécues comme dangereuse car l’enfant insécure doit simultanément faire face à l’environnement à ses parents qui s’avèrent inadaptés. Les enfants peuvent alors avoir le sentiment d’être rejetés ou abandonnés ni dignes d’amour ou d’intérêt.
Lorsque les parents ou figures d’attachement répondent en effrayant les enfants (punitions ou menants quand l’enfant est en détresse, explosion de colère du parent qui perd le contrôle de lui y compris quand l’enfant a besoin de réconfort), les enfants développent un attachement désorganisé: ils deviennent leur propre parent (parentification) de sorte que les enfants pensent qu’ils n’ont pas le droit de penser à eux.
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